Organes: Rectum seul

Étude NORAD01 : étude de phase 3 randomisée comparant l’efficacité d’une chimiothérapie seule à celle d’une radio-chimiothérapie préopératoire, chez des patients ayant un cancer du rectum localement évolué d’emblée résécable. Les cancers du rectum naissent du développement anarchique de cellules de la muqueuse du rectum (la dernière partie du tube digestif, qui relie le côlon au canal anal). Les cancers du rectum sont relativement fréquents. Près de 15 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en France, un peu plus souvent chez des hommes que chez des femmes. Lorsque la tumeur est encore superficielle et localisée, la chirurgie seule est suffisante. Lorsque le stade de la maladie est un peu plus avancé, qu’elle a atteint la couche musculaire entourant le rectum et/ou les ganglions lymphatiques voisins, la chirurgie est souvent associée à une radiothérapie et/ou une chimiothérapie. Ces approches complémentaires peuvent être utilisées avant ou après la chirurgie. Avant l’opération, elles permettent d’obtenir une diminution de la taille de la tumeur à retirer. On parle alors de traitement néoadjuvant ou préopératoire. Après la chirurgie, elles sont utilisées dans le but d’éliminer les cellules cancéreuses qui auraient échappé au chirurgien (traitements « adjuvants », ou « post-opératoire »), afin de réduire le risque de récidive locale et de métastases. La chimiothérapie de référence mFOLFIRINOX associe de l’oxaliplatine, de l’irinotecan, de l’acide folique et du 5-FU. La capécitabine appartient au groupe des « antimétabolites ». C’est un médicament qui tue préférentiellement les cellules qui se divisent , notamment les cellules cancéreuses. La capécitabine est convertie en 5FU et prise sous forme de comprimés, alors que 5-FU doit normalement être injecté. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité d’une chimiothérapie seule par rapport à la radio-chimiothérapie préopératoire chez des patients ayant un cancer du rectum localement évolué d’emblée résécable. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du 1er groupe recevront une chimiothérapie de type mFOLFIRINOX (acide folinique, 5-fluorouracile, irinotécan, oxaliplatine). Le traitement sera répété toutes les 2 semaines pendant 3 mois en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2ème groupe recevront de la capécitabine 5 jours par semaine, associé à une radiothérapie pelvienne centrée sur le pelvis et sur la tumeur. Le traitement sera répété pendant 30 ou 40 jours en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Dans les 2 bras, une résection de la tumeur sera réalisée après le traitement. Une IRM de contrôle sera réalisée 1 mois après et la chirurgie sera planifiée 1 mois et demi à 2 mois après la fin du traitement préopératoire. Les patients seront suivis pendant une durée minimum de 60 mois après le début de l’étude.

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Étude DESIR : étude de phase 1-2, d’escalade de doses, évaluant la sécurité d’emploi, l’efficacité et la tolérance d’une radiothérapie conformationnelle en modulation d’intensité (RCMI) avec surimpression intégrée simultanée (SIS) associée à une chimiothérapie par capécitabine per os (Xéloda®), chez des patients ayant un cancer du bas et moyen rectum métastatique d’emblée. [essai clos aux inclusions] L’objectif de cette étude est d’évaluer la sécurité d’emploi, l’efficacité et la tolérance d’une radiothérapie conformationnelle en modulation d’intensité (RCMI) avec surimpression intégrée simultanée (SIS) associée à une chimiothérapie par capécitabine per os (Xéloda®), chez des patients ayant un cancer du bas et moyen rectum métastatique d’emblée. Cette étude comprendra deux parties : Dans la première partie de l’étude, les patients recevront une chimiothérapie standard de type FOLFOX6 administrée en perfusion intraveineuse, toutes les deux semaines pendant quatre cures. Les patients recevront ensuite, une radiothérapie conformationnelle en modulation d’intensité (RCMI) avec surimpression intégrée simultanée (SIS), cinq fois par semaine pendant cinq semaines, associée à une chimiothérapie par capécitabine administrée en perfusion intraveineuse, deux fois par jour, répétée cinq fois par semaine pendant cinq semaines. Dans le cadre de cette partie, différentes doses de radiothérapie seront testées jusqu’à obtention de la dose la mieux adaptée. Après la fin de la radiothérapie, les patients recevront une chimiothérapie standard de maintenance. Dans la deuxième partie de l’étude, les patients recevront une radiothérapie à la dose la mieux adaptée, déterminée dans la première partie.

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GRECCAR 4 : Essai de phase 2 randomisé évaluant l’efficacité d’un traitement multimodale personnalisé, chez des patients ayant un cancer du rectum localement évolué. [essai clos aux inclusions] L’objectif de cet essai est d’évaluer une stratégie thérapeutique personnalisée, chez des patients ayant un cancer du rectum localement avancé. Les patients recevront une chimiothérapie d’induction de type FOLFIRINOX comprenant une perfusion d’irinotécan, d’oxaliplatine, d’acide folinique, et de 5-FU IV, suivi d’une perfusion continue de 5-FU sur 46h. Ce traitement sera répété toutes les deux semaines, jusqu’à quatre cures. Après évaluation de la réponse au traitement, deux groupes de patients seront constitués. A l’intérieur de ces groupes, les patients seront répartis de façon aléatoire en deux sous-groupes. Groupes des patients très bons répondeurs : Les patients du premier sous-groupe auront une chirurgie rectale immédiate. Les patients du deuxième sous-groupe recevront une séance radiothérapie par jour, cinq jours par semaine, pendant cinq semaines. Les patients recevront également des comprimés de capécitabine deux fois par jour, chaque jour de la radiothérapie. Groupe de patients moins bons répondeurs : Les patients du troisième sous-groupe recevront le même traitement que dans le deuxième sous-groupe. Les patients du quatrième sous-groupe recevront le même traitement que dans le deuxième sous-groupe, mais la dose de radiothérapie sera plus importante. Dans les six à huit semaines suivant la fin du traitement (radiothérapie), tous les patients seront opérés du rectum. Tous les patients auront ensuite un traitement post-opératoire laissé au libre choix du médecin. A l’issue de la chirurgie, les patients auront une 1ère visite post-opératoire dans un délai de six semaines. Un bilan de surveillance sera ensuite réalisé tous les quatre mois pendant deux ans, puis tous les six mois, les trois années suivantes. Au cours de ces visites, les patients complèteront notamment des questionnaires de qualité de vie.

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Etude FibroRect : étude exploratoire visant à évaluer l’intérêt de nouveaux marqueurs tels que les fibroblastes avant et après radiothérapie et chimiothérapie complémentaire chez des patients ayant un adénocarcinome du rectum localement avancé. Le cancer du rectum se développe à partir de cellules qui tapissent la paroi interne du rectum. Il représente un tiers des cancers colorectaux. La prise en charge associe une radiothérapie (exposition des cellules cancéreuses à des rayonnements) et une chimiothérapie (traitement à base de médicaments) préopératoires, une intervention chirurgicale et une éventuelle chimiothérapie complémentaire. Dans le but d’améliorer la survie des patients d’autres stratégies sont évaluées et ont pour objectif l’intensification du traitement préopératoire. Cette intensification n’est cependant pas nécessaire pour tous les patients mais aucun critère prédictif ou pronostique n’a encore été établi. L’objectif de cette étude est de trouver un nouveau paramètre biologique qui pourrait aider à la sélection de patients candidats à une intensification du traitement préopératoire. Après le diagnostic, un bilan d’extension sera réalisé comprenant une endoscopie initiale avec biopsies, une imagerie par résonnance magnétique pelvienne (IRM) et échoendoscopie du rectum (exploration qui associe l’endoscopie et l’échographie). Avant de démarrer la radiothérapie et la chimiothérapie (radiochimiothérapie), 2 nouvelles biopsies sous rectoscopie (examen médical permettant de voir l’intérieur du rectum et de faire des prélèvements) seront réalisées : une au sein de la tumeur et une à distance de la tumeur sur tissu intestinal sain. Les patients recevront une radiochimiothérapie préopératoire composée de capécitabine et d’une irradiation pelvienne. 8 à 10 semaines après la fin de la radiochimiothérapie, une intervention chirurgicale sera effectuée. Les patients seront suivis pendant 3 ans après l’inclusion et effectueront une IRM pelvienne tous les 6 mois pendant 2 ans puis une fois l’année suivante, et alterneront un scanner thoraco-abdomino-pelvien et une échographie hépatique tous les 3 mois pendant 2 ans puis 2 fois l’année suivante.

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UNICANCER MAJ Il y a 6 ans

Étude NEOFIRINOX : étude randomisée de phase 3 comparant une radiochimiothérapie préopératoire à une chimiothérapie néoadjuvante par Folfirinox suivie d’une radiochimiothérapie préopératoire, chez les patients ayant un cancer du rectum localement avancé. [Informations issues du site clinicaltrials.gov et traduites par l'INCa] [essai en attente d'ouverture] L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité d’une radiochimiothérapie préopératoire à celle d’une chimiothérapie néoadjuvante par Folfirinox suivie de la même radiochimiothérapie préopératoire chez les patients ayant un cancer du rectum localement avancé. Les patients effectueront des examens cliniques, des examens para-cliniques (rectoscopie rigide, IRM pelvienne, scanographie thoraco-abdomino-pelvienne) et des prélèvements de tissus (biopsies rectales, prélèvement sanguin). Les patients seront répartis de façon aléatoire en deux groupes : Les patients du premier groupe recevront une radiochimiothérapie, administrée par un accélérateur linéaire cinq fois par semaine pendant cinq semaines. Puis une exérèse chirurgicale totale ou partielle sera réalisée six à huit semaines après la radiochimiothérapie du mésorectum. Les patients recevront ensuite une chimiothérapie adjuvante pendant six mois. Les patients du deuxième groupe recevront une chimiothérapie néoadjuvante par Folfirinox modifié pendant quatre cures comprenant de l’oxaliplatine, de l’irinotecan associé à l’acide folinique et du 5FU en perfusion continue sur deux jours, toutes les deux semaines pendant deux mois. Les patients recevront, ensuite, une radiochimiothérapie et une exérèse chirurgicale selon les mêmes modalités que le premier groupe, puis une chimiothérapie adjuvante pendant quatre mois. Les patients seront suivis pendant sept ans. Le bilan de suivi comprendra notamment une coloscopie complète dans les six mois postopératoires, et une scanographie thoraco-abdomino-pelvienne et un dosage antigène carcino-embryonnaire (ACE) à l’issue des traitements, puis tous les quatre mois les trois premières années, puis tous les six mois les deux années suivantes et enfin à six ans et à sept ans.

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